Distributeur : Orion Pictures
Année de création : 1986
Réalisateur : David Anspaugh
Acteurs principaux : Gene Hackman
Résumé du film :
Norman Dale reprend des fonctions d’entraîneur de basket dans une petite ville de l’Indiana. C’est un défi pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce qu’il n’a pas pratiqué depuis des années : il a d’ailleurs été démis de ses fonctions pour avoir frappé un joueur. Ensuite parce que son arrivée n’est pas forcément vue d’un bon œil dans une contrée ancrée dans ses traditions. Il parviendra malgré tout à braver les difficultés et à conduire son équipe vers la victoire.
D’une manière générale, les formateurs en management aiment s’inspirer du coaching sportif. Ce film en particulier est riche en enseignements. Les scènes choisies permettent en effet de soulever plusieurs difficultés de management, notamment : le refus de changement, la difficulté de faire sa place au moment de la prise de poste et, bien-sûr, la mobilisation autour d’un objectif commun et ambitieux.
Début : 28’10
Fin : 35’28
Durée de l’extrait : 7’18
Le coach réunit son équipe dans les vestiaires et cherche à les mobiliser vers l’esprit d’équipe. Il n’hésite pas à perdre pour que les valeurs d’équipe soient respectées
Questions d’animation :
Que fait le coach lorsqu’il constate qu’un membre de l’équipe ne respecte pas ses instructions même si cela marche ?
Pourquoi fait-il cela ?
Quand doit-on faire la même chose dans l’entreprise ?
Le moment est décisif pour Norman, c’est son premier match en tant qu’entraîneur. Autrement dit, c’est le moment de la mise à l’épreuve. Il en a parfaitement conscience mais n’hésite pas à agir de manière surprenante quitte à choquer.
La séquence est constituée d’une première scène au vestiaire pendant la mi-temps et d’une partie de jeu (pas la dernière puisque l’issue du match est seulement suggérée). Au moment de la mi-temps, on devine l’équipe en difficulté. Norman (Gene Hackman) encourage ses joueurs à revoir leur trajectoire de passe pour améliorer la défense qu’il qualifie de désastreuse. Il fait ensuite répéter le principe de base de cohésion d’équipe travaillé en entraînement : toujours effectuer quatre passes avant de shooter. Il sécurise ensuite le président de l’équipe (supérieur hiérarchique), sceptique, en lui assurant qu’il sait ce qu’il fait.
Séquence de match : Durant la séquence au vestiaire, on avait déjà pu observer une tension palpable entre l’entraîneur et le numéro 25, Rade. Ce dernier s’avère brillant durant la partie de jeu qui suit. On le voit marquer deux paniers. Ses succès sont le résultat d’un jeu personnel qui va tout à fait à l’encontre de la stratégie de passe travaillée en entraînement et répétée en vestiaire. Rade bafoue donc délibérément le jeu d’équipe que Norman cherche à mettre en place, autrement dit, les principes de l’entreprise. C’est pour cette raison qu’il le fait remplacer après son deuxième panier et qu’il lui interdit de retourner sur le terrain après l’expulsion du numéro 12. Cette décision lui vaut toutes sortes de réactions hostiles de la part du public : en la privant de l’un de ses meilleurs éléments et en la contraignant à finir à quatre contre cinq, c’est en pleine conscience qu’il condamne son équipe à une défaite quasi certaine.
Retour au vestiaire : Les premières paroles de Norman relèvent clairement d’une politique d’encouragement au progrès puisqu’il n’hésite pas à féliciter les joueurs qui ont terminé le match pour leurs efforts. On comprend également que c’est un but à long terme qu’il poursuit. Autrement dit, qu’il a choisi de perdre cette bataille pour pouvoir gagner la guerre. En formulant la félicitation de cette manière, il met clairement l’élément perturbateur à l’écart. Il accorde ensuite un repos extraordinaire à ses joueurs, les invitant ainsi à la réflexion sur leur désir de faire partie de l’équipe. Il prend bien soin de définir ce que le choix implique, soit désormais considérer comme règle pour l’équipe/ principe de l’entreprise toutes ses paroles. De cette manière, il responsabilise ses joueurs sur leur prise de décision tout redéfinissant les principes. S’ils sont essentiels, ces principes ne sont malgré tout qu’un moyen pour obtenir une bonne cohésion d’équipe. C’est en effet le seul moyen d’en faire une équipe forte.
L’attitude adoptée par le coach peut s’appliquer à l’entreprise. Il est en effet préférable de privilégier l’image de marque et les principes de l’entreprise à des résultats certes probants mais obtenus de manière douteuse.
Bonnes pratiques pour mobiliser son équipe :
Identifier ses alliés et s’appuyer sur leur soutien
Isoler ses ennemis
Se concentrer sur l’avenir et les progrès à accomplir
Développer un management responsabilisant :
Valorisation sincère
Faire respecter les principes de l’entreprise
Aller droit au but pour sécuriser par ma franchise et ma détermination
Eviter les jugements de valeur et les affirmations sans fond
Favoriser la motivation par des objectifs adaptés
Donner de l’autonomie dans un cadre structurant
Encourager la réflexion en pratiquant l’écoute active
Contrôler pour encourager et pour aider
Inciter à l’action
Impliquer le groupe dans les projets et les décisions
